dimanche 2 septembre 2007

Le Nouvel homme nouveau s'en vient

Vers la mi-octobre, je publierai aux éditions du Boréal un livre-reportage que j'ai mis beaucoup de temps à faire: Le Nouvel homme nouveau, voyage dans les utopies de la posthumanité.
Pourquoi ce pléonasme? L'expression «nouvel homme» appartient au vocabulaire des utopies du XIXe siècle qui avaient l'ambition de créer ce nouvel être en changeant les conditions sociales et politiques dans lesquelles il baigne. Aujourd'hui, les militants de ce qu'on appelle la «posthumanité» veulent aussi créer un «homme nouveau», mais dans un sens plus littéral, plus propre, que jamais, par le truchement des nouvelles technologies nano-bio-informatiques.
J'ai exploré ces rêves sans doute inaccessibles, mais révélateur de notre culture, de nos espoirs, et j'ai pris plaisir à rencontre les gens qui les portent. J'espère que vous trouverez fascinants comme moi ces véritables personnages qui vous regardent dans les yeux et vous disent : «Je ne veux pas mourir, il se peut bien que je ne meure jamais.»
Des fous? Plusieurs le diront. Précisons une chose : je ne me suis pas intéressé aux posthumanistes à tendance religieuse, comme Raël. Non, j'ai voulu rencontrer des militants, qui ont plutôt un projet politique de redéfinition de l'homme par des voies technologiques. J'ai voulu citer aussi de nombreux scientifiques de la science la plus autorisée, comme Stephen Hawking, qui tiennent des propos, et promeuvent des idées, posthumanistes.
Ce sont des marginaux, certes, mais des marginaux qui nous en révèlent beaucoup sur la conception de l'humain de ce qui est pourrait un jour devenir une majorité. En effet, lentement mais sûrement, les idées posthumanistes s'implantent. Le nouvel homme nouveau, ce pourrait bien être... vous.